Finis le confinement, maintenant presque tout le monde vaque à leurs occupations, le trafic est redevenu normal. Rien n’est comme avant.
J’aimais cette période, c’est un peu incorrect de le dire.
J’aimais écouter les sons des oiseaux, avec un fond sans bruit après les 5 heures de l’après-midi.
J’aimais voir la rue vidée de personnes et de voitures, mais remplie de chiens et de chats.
J’aimais ranger ma natte près de la porte et profiter du bon vent.
J’aimais faire mes pâtisseries, même si elles manquaient un ou deux ingrédients (je ne pouvais pas appeler le delivery juste pour ça.)
J’aimais mon obsession à prendre du poids.
J’aimais l’initiative citoyenne qui permet de se poser la question « mais au fait d’habitude, ils font comment les sans-abris pour manger ?» les chiens et les chats errants, qui va leurs donner à manger ?
J’aimais les après-midis de sabbat où je pouvais apprécier un bon programme de jeune.
J’aimais et j’aime toujours les réunions auxquelles je peux assister même avec ma robe de nuit.
J’aimais les humours des gens même sous le stress de la pandémie.
J’aimais les personnages qui éclairaient cette obscurité, toujours avec des paroles de réconfort.
J’aimais ces nuits de prières, ces louanges qui me calmaient.
J’aimais le fait que j’ai pu libérer ma conscience de certaines personnes.
J’aimais ces cours en ligne interminable (jusqu’à présent je n’ai pas pu compléter tous les cours auxquels je me suis inscrite.)
J’aimais l’éducation vague, le travail approximatif, la vie indéfinie, cette vie en mode dégradé qui me fait comprendre qu’on n’a pas besoin de beaucoup pour vivre.
J’aimais me faire des petits cadeaux. Plein d’achats en ligne.
J’aimais “The Daily social Distancing Show” de Trevor Noah, c’était une manière de faire du news avec un peu de sourire aux lèvres.
J’aimais ces gadgets qui rendaient ma vie facile : delivery.
J’aimais faire cette liste des choses à réaliser, et des petites routines pas du tout dérangeantes, ces trucs qui me font comprendre que je suis tellement à ma place, à la maison, ici et maintenant.